Natali, D. et Vanhercke, B. (Eds.) (2012)
Bilan social de l’Union européenne 2011
ETUI, OSE, Bruxelles, 285 p.
L’année 2011 a été marquée par des progrès importants en matière d’intégration européenne : de nouvelles avancées vers une révision du traité, des règles de coordination économique et budgétaire inédites, et un rôle accru de l’UE dans les politiques nationales. Nous avons également assisté à une étape supplémentaire dans la déstabilisation de la zone euro. Les décideurs européens n’ont pas affronté les conséquences de long terme de la crise grecque, alors que les tensions se déplaçaient de la périphérie de l’UE vers son coeur même. La plupart des États membres ont malheureusement continué à mener des mesures d’austérité punitives. L’ensemble de ces tendances constituent sans aucun doute des signes inquiétants pour l’avenir du Modèle social européen. L’UE est dès lors aux prises avec des questions quant à sa viabilité future : le sort de l’euro est en jeu, ainsi que le sens même du projet d’intégration européenne. Un nouveau compromis est nécessaire entre compétitivité économique et solidarité sociale. À défaut, nous courons le risque d’une désaffection publique croissante à l’égard de l’Europe et d’une escalade d’accusations réciproques d’égoïsme et de manque de stratégie de la part des États membres. L’édition 2011 du Bilan social examine de quelle manière l’UE s’est modifiée tout au long de cette phase de turbulences. Les innovations institutionnelles se sont accompagnées de nouveaux instruments de gouvernance économique et d’un renforcement du paradigme de l’austérité. Au-delà de la gouvernance économique, cette édition éclaire l’état du dialogue social européen, le rôle des fonds structurels, le destin de la dimension sociale de la stratégie Europe 2020 et les activités de la Cour de Justice de l’UE. L’analyse du niveau européen est complétée par un examen critique des réformes nationales en termes de soins de santé.